Dans un tract syndical publié par la CGT de TotalEnergies, une phrase m’a marqué :
« Nous, salariés, sommes un coût pour l’entreprise. La publication du Bilan Social Individuel (BSI) nous le rappelle chaque année. »
Ce point de vue illustre un malaise plus profond : le BSI, censé valoriser la politique de rémunération de l’entreprise, est parfois perçu comme un instrument de justification, voire de domination.
Alors, le BSI est-il un outil au service du dialogue social… ou une simple vitrine descendante ?
C’est cette question que je souhaite explorer ici, en tant que courtier spécialiste en protection sociale et fondateur de l’application Rem360.
Le BSI, un document souvent ignoré… ou mal interprété
Chaque année, dans de nombreuses entreprises, un PDF de plusieurs pages est envoyé à chaque salarié, récapitulant sa rémunération, ses avantages sociaux, ses cotisations et ses dispositifs d’épargne salariale ou retraite.
Mais dans les faits :
- Ce document est rarement lu en détail.
- Il est souvent perçu comme complexe.
- Et il arrive même qu’il suscite une forme de frustration lorsqu’il donne le sentiment d’une communication à sens unique : "Regardez tout ce que l’on vous offre".
C’est un paradoxe : le BSI devrait être un levier puissant de transparence, de reconnaissance et d’engagement. Mais dans son format traditionnel, il peine à remplir ce rôle.
Valoriser, expliquer, transmettre : les 3 missions oubliées du BSI
Un Bilan Social Individuel bien conçu doit répondre à trois objectifs :
1. Valoriser les efforts de l’entreprise
Salaire, part variable, mutuelle, prévoyance, intéressement, abondement, actionnariat salarié… Tous ces éléments représentent un coût réel pour l’entreprise et méritent d’être visibles.
2. Expliquer les dispositifs complexes
Les collaborateurs n’ont pas tous les outils pour comprendre la différence entre une cotisation non imposable, une rente de prévoyance, ou une clause de co-investissement. Le BSI est l’occasion de vulgariser intelligemment.
3. Transmettre un message RH clair
Un bon BSI soutient la marque employeur, il sert le dialogue social, il accompagne les entretiens annuels. Il donne du sens au “package” global.
Rem360 : redonner au BSI sa fonction première
C’est pour répondre à ces enjeux que j’ai conçu Rem360 : une application gratuite (pour les clients du cabinet Tauro) qui digitalise entièrement le BSI.
🧩 L’idée ? Passer d’un document figé à un outil vivant, mis à jour continuellement à partir de l'ensemble des éléments des bulletins de paie et des dispositifs en vigueur.
Concrètement, Rem360 permet :
- une consultation continue par les salariés (desktop et mobile) ;
- une compréhension immédiate de leur rémunération globale ;
- un gain de temps pour les RH dans la valorisation des dispositifs collectifs.
L’outil est compatible avec tous les contrats collectifs (mutuelle, prévoyance, retraite, épargne salariale…), quelle que soit la compagnie d’assurance ou le teneur de compte.
Conclusion : sortir de la logique du "coût salarié"
Le BSI ne devrait jamais être vécu comme un instrument de contrôle ou un rappel de la "chance d’être salarié".
Il doit devenir un outil de pédagogie sociale. Un pont entre RH et collaborateurs. Et pourquoi pas, un marqueur de modernité et de transparence.
👉 Chez Tauro, nous accompagnons les PME et ETI qui souhaitent moderniser leur communication RH.
Rem360 est offert à toutes les entreprises que nous accompagnons sur la protection sociale complémentaire et l’épargne salariale.
